Sombres Clartées
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 Eugen Weidmann

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VampireGirl
Déesse Supérieure
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MessageSujet: Eugen Weidmann   Eugen Weidmann Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:39

Eugen Weidmann, né le 5 février 1908 à Francfort (Allemagne), mort le 17 juin 1939 à Versailles était un assassin, dernière personne à être guillotinée en public en France.

Chef de bande dès l'adolescence, il fait de nombreux séjours en maisons de correction. Jeune adulte, il quitte l'Allemagne pour le Canada, où il continue ses exactions, ce qui lui vaut de passer quelque temps en prison avant d'être renvoyé dans son pays natal, en 1932. Là, il échafaude un plan pour kidnapper un riche héritier, mais le coup échoue et Weidmann se retrouve derrière les barreaux pour près de six années. Dans sa prison, il rencontre deux Français, incarcérés pour trafic de devises : Roger Million et Jean Blanc. Les trois hommes sympathisent. Million et Blanc sont libérés les premiers. Weidmann, bénéficiant d'une remise de peine pour bonne conduite en 1937, part les rejoindre à Paris.

Là, les trois compères (ainsi que la maîtresse de Blanc, Colette Tricot) décident de faire du kidnapping à répétition : l'exposition universelle vient de s'ouvrir, les rues sont pleines de riches badauds étrangers... Le meneur sera bien sûr Weidmann : très beau, d'une grande ruse et surtout très intelligent (il parle parfaitement l'anglais et le français, et ce sans accent), l'homme n'a aucune peine à se faire engager comme interprète à l'exposition sous un faux nom, "Karrer". La bande loue également, comme pied-à-terre, une villa, "La Voulzie" à La Celle-Saint-Cloud.

On ignore les raisons exactes des crimes qui s'ensuivirent : peur des ravisseurs face à leurs victimes, envie d'argent immédiat, sadisme de serial killer, obéissance aux ordres nazis (les parents de Weidmann étaient national-socialistes) ? Ce dernier point sera souvent évoqué comme étant la raison secrète des meurtres de Weidmann.

Le 21 juillet 1937, la première personne enlevée est la danseuse américaine Jean de Koven, tombée en un regard amoureuse de Weidmann-"Karrer" et qu'il n'a eu aucune peine à emmener chez lui, à "La Voulzie". Mais à peine entrée dans la villa, Jean est abattue de deux balles par Weidmann. Le seul butin récupéré sur elle : un portefeuille presque vide.

Cinq autres personnes seront tuées par Weidmann (et aussi par Million) pour des sommes dérisoires. Le 6 septembre, le chauffeur de taxi Couffy tombe sous les balles de l'assassin. Le 4 octobre, Jeannine Keller est tuée par Weidmann et Million. Le 16 octobre, Roger Leblond. Le 20 novembre, Fritz Frommer, un autre escroc familier de Weidmann, est abattu à son tour par Million et Weidmann. Enfin, Raymond Lesobre sera le dernier tué par Weidmann, le 27 novembre 1937.

Début décembre, suite à une plainte déposée par l'oncle de Frommer, la police remonte la trace du nommé "Karrer". L'interpellation de Weidmann sera très mouvementée : il blesse les deux policiers avant d'être blessé à son tour.

Il avoue assez rapidement ses crimes et dénonce ses complices. Après plus d'un an d'instruction, en mars 1939, le quatuor comparaît devant la cour d'assises de Seine-et-Oise. Le 31 mars, le verdict tombe : indulgent d'un côté (acquittement pour Colette Tricot, 20 mois de prison pour Jean Blanc), très sévère de l'autre (la mort pour Million et Weidmann).

Le 16 juin, Roger Million est gracié par le président de la République Albert Lebrun ; le lendemain, 17 juin 1939, à l'entrée de la prison de Versailles, Eugen Weidmann est guillotiné par le bourreau Jules-Henri Desfourneaux.

Une erreur (peut-être délibérée) fit que l'exécution eut lieu avec 45 minutes de retard. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel quand Weidmann parut aux yeux de tous, et des journalistes en profitèrent pour prendre la plus importante série de photographies d'une exécution capitale. De plus, l'attitude de certaines personnes après l'exécution fut choquante : certaines d'entre-elles se précipitèrent, dit-on, au pied de la "veuve" pour tremper leurs mouchoirs dans le sang. Le gouvernement s'en émeut, et dès le 24 juin, le président du Conseil Édouard Daladier promulguait un décret-loi abolissant les exécutions capitales publiques. Désormais les condamnés à mort seraient exécutés dans l'enceinte des prisons à l'abris des regards de la foule. La mesure fut effective dès l'exécution suivante, celle de Jean Dehaene, le 19 juillet à Saint-Brieuc.

C'est ainsi qu'Eugen Weidmann resta dans l'histoire de la justice française comme étant le dernier guillotiné en public.

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